Mardi 20 Juillet 2010 – J8

C’est décidé on se calera désormais sur un rythme d’été : pour éviter les grosses chaleurs on supprime la grasse mat (lever 7h00 au lieu de 8) et on fait une grosse sieste entre 14h et 15h30. Parce qu’il nous faut quand même nos 10h de sommeil pour récupérer. Avant de décoller on s’étale gaiement la crème mais chacun pour soi, faut pas déconner on est pas ces pédales de cyclistes : ) Par contre on se félicite d’avoir lavé les affaires la veille : on se sent tout propre, comme neuf, prêt pour une nouvelle semaine sans bain !
Toujours grand beau. Le tracé redevient sympa, normal on est à nouveau perdu entre monts et vallées. Les divers sentiers nous amènent à Archail où l’on cherche désespérément une boulangerie. Réponse du local : ah non, ici, il y a Rien ! A tout hasard dans le prochain bled… ? Ah non, c’est comme ici, il y a Rien ! Ok le pain aujourd’hui c’est pas gagné ! Ce midi ca sera semoule, comme la veille au soir !
Belle montée au col de la Cime, puis descente sur Tartonne. Le vtt en montagne ca monte et ca descend, on vous apprend rien j’imagine ! On a la chance de discuter en rapide avec les habitants. Certains semblent ne jamais être sortis de leur vallée. C’est un autre monde. Le postier du coin qui n’a pas la clim fait comme nous : à chaque fontaine il plonge la tête dans l’eau pour se rafraichir.
Les problèmes au postérieur sont récurrents. On tente d’améliorer la chose : Thomas traficote sa selle, j’essaie de caler une serviette entre le caleçon et le short. Les résultats sont médiocres, je crois qu’il va falloir s’y faire ! La descente à Thorame-Basse vaut le détour. Nouvelle chute de Thomas sans gravité. Dans le bled, on tente toujours de trouver une boulangerie. Un bar restaurant fait aussi office d’alimentation. On y mange une part de tarte aux fraises et achetons des gâteaux pour le lendemain. Une dame à qui nous avions demandé la direction de la boulangerie nous prend en pitié et nous offre du pain ! Beau geste, nous sommes enchantés.

Comme souvent nous finissons la journée par une montée. L’horaire tardif nous permet de rouler au frais. 600mD+ pour se finir. De temps en temps on se pose la question de savoir qui peut bien faire ce raid ? Combien à l’année et surtout à quel rythme ? Le planning est vraiment serré. Si l’on veut être à Nice le Vendredi soir on ne peut pas se permettre de s’arrêter 1h ici et là pour se baigner dans une vasque, se reposer… Sinon rapidement on est hors des clous malgré l’avance de quelques heures que l’on a. A refaire il faudrait prendre 15 – 20 jours ! La montée se fait tranquillement. On est l’un derrière l’autre, on avance ensemble en s’octroyant des pauses pour manger des fruits secs et pour garder le moral. Dans ces moments de solitude livré à l’effort on a bien le temps de refaire le monde !

Arrivés en haut nous nous dirigeons, par la piste, vers un troupeau de moutons. Un, deux puis trois et quatre patous viennent à notre rencontre en aboyant. On descend des vélos, les mettons du côté de ces gardiens de troupeaux et attendons qu’ils se calment. On continue lentement en marchant et un dernier patou, plus agressif rapplique en aboyant. On ne fait pas les fiers ! Petit à petit on s’éloigne du troupeau, le chien collé aux basques. Avec de la distance sur les animaux il nous fausse compagnie et on reprend la route sur nos vtt. On s’arrêtera un peu plus loin en profitant du soleil couchant sur la Montagne de Coupe.



fin : 19h30 / 58km / 2200mD+ * 1700mD- / 6h15

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