Tels deux routards voire manouches, Thomas et moi nous retrouvons encombrés de nos vélos emballés à la va-vite dans des cartons et bâches à la Gare de Lyon de Paris ! A peine parti, le train tombe en panne quelques kilomètres plus loin. Ça commence bien ! Le remontage de nos montures se fera à même le quai de la gare de Grenoble où nous n’avons pas honte de déballer tout notre bordel.
Le temps de faire quelques courses, de piqueniquer et nous retrouvons Badu (de son vrai prénom Emmanuel), chargé comme un mulet avec 2 énormes sacoches et un sac à dos sur le porte bagage. Et dire que nous visions le grade BUL (Bicyclette Ultra Légère)… c’est pas gagné ! Le 4ème compère, Thibault, c’est refait le genou en wakeboard la pré-veille du départ… Photo de départ et feu !
Les indications au départ de Grenoble sont bien cachées et c’est un peu au GPS et selon les infos récupérées auprès des locaux que l’on entame la longue montée jusqu’à St Nizier. Premières pentes à 15%, le rythme est donné : c’est à fond, toujours à fond et on accélère progressivement ! Déjà les écarts se creusent et les sentiers du GR ne facilitent pas la tache à Badu : il devra rapidement pousser son vélo… et on en vient même à le perdre de vue et le perdre tout court ! Quelques coups de fils et nous décidons de nous retrouver sur le plateau du Vercors. Thomas et moi le retrouvons ¾h plus tard, affalé sur l’herbe grasse du cimetière : il a fait sa route rapidement le bougre ! Il nous avouera plus tard qu’il s’est fait tirer dans la côte par une voiture ; )
On reprend la route vers Lans en Vercors, Badu par la route et nous guidés par les panneaux de la GTV (Grande Traversée du Vercors). Sentiers en sous bois, le long des prairies, un peu de route et les km défilent. La target du jour semble difficile à atteindre, surtout après une première crevaison de Badu : il a définitivement pas de chance aujourd’hui, il est bon pour payer sa tournée. Un peu derrière on essaie de lui remonter le moral en lui disant que c’est le 1er jour, qu’on s’échauffe et que demain ca ira mieux. On lui explique même que demain on passera à la poste pour renvoyer par colissimo tout le gras BUL qu’il se trimbale. Le gras BUL étant ce qui n’est pas BUL !
C’est finalement fatigué et content de notre première journée que l’on s’arrête dans une prairie récemment fauchée et que nous posons le camp de base. On étend la bâche, posons les tapis de sol puis repas et au lit.
fin : 19h45 / 36km / 1100mD+ * 500mD- / 3h30 de roulage